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Comment gagne-je ma vie ?
Pour manger à ma faim, je tourne mon spectacle « rêver / grandir / et coincer des malheureuses » . La moitié payable tout de suite, le reste à la livraison.
Pour le loyer du deux pièces de la Rue Curtat à Lausanne, je parle dans le poste, à la Radio Suisse Romande La Première (dans La Soupe , L'eau ferrugineuse , Les mots pour le lire , Devine qui vient dîner )
Pour l'Alfa-Roméo 146 break (radar au cul de l'auto, tu recules et ça fait bip-bip), je balade mon inconséquence à la Télévision Suisse Romande ( Verso, La Revue d'Axel, Scènes de ménage ).
Pour acheter des robes aux filles, je répands mon dépit d'être moi dans des les colonnes du journal Le Matin Dimanche ( C'est long une vie ).
Sinon, pour l'amour de l'Aaaart, j'ai co-écrit le spectacle « Karim Slama cherche un peu d'attention », le plus grand mime de langue française au monde.
Quand j'ai eu fini ça, je me suis rappelé l'importance de l'argent et j'ai inventé des sketchs drôles pour « La Revue de Cuche et Barbezat », qui sont des fantaisistes reconnus pour leurs sketchs drôles.
Après, j'ai écrit « Sion 2006 quand même », un spectacle à un million avec aucun accident et puis des bénéfices impecs pour changer la courroie de l'Alfa-Roméo sans attendre les 80'000 kils.
Sinon, avant ça, j'ai fait plein d'autres trucs que je ne mentionne pas parce qu'ils ne m'ont pas rapporté d'argent, comme par exemple gardien de piscine, livreur de fleurs, licencié en sociologie et mauvais pianiste.
Pour finir avec un peu de frime, je connais des gens célèbres en Suisse, comme Lolita Morena, Yves Allegro, et Pierre Maudet. Même que je leur dit « tu » – et oui, ils sont sympas.
Maintenant, je vais habiter Paris – j'ai sous-loué le deux-pièces de la Rue Curtat à Julien – et jouer mon spectacle au Théâtre Trévise.
On verra bien ce que je vais pour voir m'acheter avec ça. |
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